19 septembrie 2021

Philippe Pétain, Maréchal de France

În condiţii grele, a salvat Franţa de două ori. Poate nu "decisiv şi exclusiv" prima oară (La Grande Guerre, 1914-1918), şi nu "total", cea de-a doua oară (La France de Vichy, 1940-1944). Între timp, ducea lupta cu infiltraţii din armată şi guvern (ca tânăr ofiţer, a refuzat să-şi denunţe colegii care participau la slujbele religioase - cerinţă conformă politicii anticlericale a unor guverne franceze masonice; aceeaşi chestiune şi la "regimurile comuniste", câteva decenii mai târziu). În primul război mondial Papa Pétain a fost aproape de soldatul din linia întâi, Le Poilu (ţeposul/nebărbieritul) şi pentru creşterea moralului a dat ordin să se îmbunătăţească raţiile, condiţiile precare să fie totuşi cât mai suportabile, şi să existe permisii şi rotaţii pentru refacere mai frecvente.

Cei care au îndoieli privind "partea a doua", să se informeze în privinţa motivaţiei în luptă a militarilor statului francez de atunci. N-aveau nicidecum aspectul unora constrânşi să lupte "pentru ocupant" - ei chiar credeau în Franţa, aşa cum ea era atunci. Continuă apoi să lupte contra Axei, alături de "les gaullo-communistes" - de exemplu - în Escadrila Normandie-Niemen (formată din piloţi francezi, pe teritoriul şi cu avioanele URSS). Ei apar acolo "post-armistiţiu", după ce luptaseră contra Aliaţilor în nordul Africii.

La Centenarul Verdunului (2016), s-a organizat o contramanifestaţie profanatoare "deconstructivistă" cu scopul de a minimaliza atât evenimentul comemorat, cât şi numele celui care a contribuit în mare măsură la victoria de atunci.

Şi mai trebuie spus ceva: cei care dirijează de decenii propaganda împotriva sa, o fac mai ales fiindcă mareşalul a demolat - fie şi temporar - învelişul de minciuni care sufoca Franţa, mai vizibil de pe la 1789. Iar francezii, atunci ca şi acum, au înţeles.


 

Documentar "revizionist", la 70 de ani de la moartea mareşalului Philippe Pétain (1856-1951).

 "Je fais à la France le don de ma personne, pour atténuer son malheur."
 (discursul radiodifuzat din 17 iunie 1940, când anunţa că preia conducerea statului şi că pregăteşte armistiţiul cu Germania)

Presiunea publică a fost atât de mare, încât de Gaulle (fost membru în statul său major între 1926-1931) i-a comutat sentinţa de condamnare la moarte în închisoare pe viaţă. Va mai trăi până în 1951. Siteul marechal-petain.com a fost eliminat, dar mai apare arhivat la Wayback Machine şi la archive.today. 
 
 
Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, L’appel : 1940-1942, récit de sa dernière entrevue avec le maréchal Pétain, à Bordeaux, siège provisoire du gouvernement en exil, le 16 juin 1940.
 
« Au maréchal Pétain, qui dînait dans la même salle, j’allai en silence adresser mon salut. Il me serra la main, sans un mot. Je ne devais plus le revoir, jamais.
 
Quel courant l’entraînait et vers quelle fatale destinée!
 
Toute la carrière de cet homme d’exception avait été un long effort de refoulement. Trop fier pour l’intrigue, trop fort pour la médiocrité, trop ambitieux pour être arriviste, il nourrissait en sa solitude une passion de dominer, longuement durcie par la conscience de sa propre valeur, les traverses rencontrées, le mépris qu’il avait des autres. La gloire militaire lui avait, jadis, prodigué ses caresses amères. Mais elle ne l’avait pas comblé, faute de l’avoir aimé seule. Et voici que, tout à coup, dans l’extrême hiver de sa vie, les événements offraient à ses dons et à son orgueil l’occasion, tant attendue! de s’épanouir sans limites; à une condition, toutefois, c’est qu’il acceptât le désastre comme pavois de son élévation et le décorât de sa gloire.
 
Il faut dire que, de toute manière, le Maréchal tenait la partie pour perdue. Ce vieux soldat, qui avait revêtu le harnois au lendemain de 1870, était porté à ne considérer la lutte que comme une nouvelle guerre franco-allemande. Vaincus dans la première, nous avions gagné la deuxième, celle de 1914-1918, avec des alliés sans doute, mais qui jouaient un rôle secondaire. Nous perdions maintenant la troisième. C’était cruel, mais régulier. Après Sedan et la chute de Paris, il n’était que d’en finir, traiter et, le cas échéant, écraser la Commune, comme, dans les mêmes circonstances, Thiers l’avait fait jadis. Au jugement du vieux Maréchal, le caractère mondial du conflit, les possibilités des territoires d’outre-mer, les conséquences idéologiques de la victoire d’Hitler, n’entraient guère en ligne de compte. Ce n’étaient point là des choses qu’il eût l’habitude de considérer.
 
Malgré tout, je suis convaincu qu’en d’autres temps, le maréchal Pétain n’aurait pas consenti à revêtir la pourpre dans l’abandon national. Je suis sûr, en tout cas, qu’aussi longtemps qu’il fut lui-même, il eut repris la route de la guerre dès qu’il put voir qu’il s’était trompé, que la victoire demeurait possible, que la France y aurait sa part. Mais, hélas! les années, par-dessous l’enveloppe, avaient rongé son caractère. L’âge le livrait aux manœuvres de gens habiles à se couvrir de sa majestueuse lassitude. La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France. »
 
 
"C'est une relation complexe, il a conscience de ce qu'il doit à Pétain, mais il a aussi conscience de ce que Pétain lui devait. Pétain a eu le génie de remarquer la singularité de de Gaulle. Il a contribué à façonner sa carrière. La relation reste ambiguë, de Gaulle ne condamnera pas Pétain à mort en 1945. C'est une relation de respect, mêlé de regrets." (Jean-Luc Barré)
 
 
"Que l'on puisse discuter ensuite de la politique de collaboration, de ses fautes, de ses excès, à condition qu'on examine les fautes et les excès de tous, je le veux bien, mais cela ne remet pas en cause ce que je viens de décrire. Si de Gaulle a eu de la vista, Pétain n'a pas manqué à l'honneur en signant l'armistice. L'opinion majoritaire était d'ailleurs que la France avait besoin d'une épée et d'un bouclier contre les Allemands et je l'ai partagée longtemps, jusqu'au jour où l'écoute de la radio de Londres m'en détrompa. Il m'apparut vite que pour les gaullistes de micro, l'ennemi était à Vichy plus qu'à Berlin. Les Français parlaient aux Français pour leur enseigner plus la haine du maréchal que celle d'Hitler. J'en fus atterré. Je ne comprenais pas pourquoi. La raison était pourtant simple: il fallait que de Gaulle abaissât Pétain pour monter lui-même". (Jean-Marie Le Pen)

 

Maréchal, nous voilà!


4 comentarii :

dhome spunea...

excelent documentar, excelenta postare. merci.
dar tare deprimante.

Riddick spunea...

"Cu multă plăcere". Dar şi cu tristeţe, de asemenea...

Riddick spunea...

L’appel du 20 juin 1940 est plus long que celui du 17 :


"Français !

J’ai demandé à nos adversaires de mettre fin aux hostilités.

Le Gouvernement a désigné mercredi les plénipotentiaires chargés de recueillir leurs conditions. J’ai pris cette décision, dure au cœur d’un soldat, parce que la situation militaire l’imposait. Nous espérions résister sur la ligne de la Somme et de l’Aisne. Le Général Weygand avait regroupé nos forces. Son nom seul présageait la victoire. Pourtant la ligne a cédé et la pression ennemie a contraint nos troupes à la retraite.

Dès le 13 juin, la demande d’armistice était inévitable. Cet échec vous a surpris. Vous souvenant de 1914 et de 1918, vous en cherchez les raisons. Je vais vous les dire.

Le 1er mai 1917, nous avions encore 3 280 000 hommes aux armées, malgré trois ans de combats meurtriers. À la veille de la bataille actuelle, nous en avions 500 000 de moins. En mai 1918, nous avions 85 divisions britanniques ; en mai 1940, il n’y en avait que 10. En 1918, nous avions avec nous les 58 divisions italiennes et les 42 divisions américaines.

L’infériorité de notre matériel a été plus grande encore que celle de nos effectifs. L’aviation française a livré à un contre six ses combats.

Moins forts qu’il y a vingt-deux ans, nous avions aussi moins d’amis. Trop peu d’enfants, trop peu d’armes, trop peu d’alliés, voilà les causes de notre défaite.

Le peuple français ne conteste pas ses échecs. Tous les peuples ont connu tour à tour des succès et des revers. C’est par la manière dont ils réagissent qu’ils se montrent faibles ou grands.

Nous tirerons la leçon des batailles perdues. Depuis la victoire, l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice. On a revendiqué plus qu’on a servi. On a voulu épargner l’effort ; on rencontre aujourd’hui le malheur.

J’ai été avec vous dans les jours glorieux. Chef du Gouvernement, je suis et resterai avec vous dans les jours sombres. Soyez à mes côtés. Le combat reste le même. Il s’agit de la France, de son sol, de ses fils." [...]

https://www.laculturegenerale.com/petain-je-fais-a-la-france-le-don-de-ma-personne-17-juin-1940/

Riddick spunea...

"Pe aici nu se trece!" a avut un precedent - Verdun (cântecul de la momentul 9:59). "Un aigle noir" = vulturul german (de pe stema Imperiului German).

https://www.youtube.com/watch?v=2-JogJ7UQHE


"Verdun! On ne passe pas"

Un aigle noir a plané sur la ville
Il a juré d'être victorieux
De tous côtés, les corbeaux se faufilent
Dans les sillons et dans les chemins creux

Mais tout à coup, le coq gaulois claironne
"Cocorico, debout petits soldats"
Le soleil luit, partout le canon tonne
Jeunes héros, voici le grand combat

Et Verdun, la victorieuse
Pousse un cri que portent là-bas
Les échos des bords de la Meuse
Halte là, on ne passe pas

Plus de morgue, plus d'arrogance
Fuyez barbares et laquais
C'est ici la porte de France
Et vous ne passerez jamais

Les ennemis s'avancent avec rage
Énorme flot d'un vivant océan
Semant la mort partout sur son passage
Ivres de bruit, de carnage et de sang

Ils vont passer quand, relevant la tête
Un officier dans un suprême effort
Quoique mourant, crie "à la baïonnette
Hardi les gars, debout, debout les morts"

Et Verdun, la victorieuse
Pousse un cri que portent là-bas
Les échos des bords de la Meuse
Halte là, on ne passe pas

Plus de morgue, plus d'arrogance
Fuyez barbares et laquais
C'est ici la porte de France
Et vous ne passerez jamais


Citate din gândirea profundă a europeiştilor RO

Călin Popescu-Tăriceanu, 2008: "Vom da astăzi, în Parlamentul României, un vot istoric - votul pentru ratificarea Tratatului de reformă al Uniunii Europene. Pentru România este mai mult decât un moment festiv. Ratificarea Tratatului de reformă marchează o etapă. Spun acest lucru din două motive. Pe de o parte, este o primă etapă pe care noi am parcurs-o în cadrul Uniunii Europene, după aderarea de la 1 ianuarie 2007. Am avut şansa să contribuim la negocierea şi la construirea acestui Tratat, beneficiind de aceleaşi drepturi şi având aceleaşi obligaţii ca oricare altă ţară europeană. Este cel dintâi tratat european semnat de România, în calitate de stat membru al Uniunii Europene. Simbolic, este primul document al Europei extinse, negociat şi semnat în format UE 27. Pentru toate aceste motive, odată cu ratificarea de către Parlament, putem spune că este cel dintâi tratat european pe care România îşi pune efectiv amprenta, conform intereselor sale, nemaifiind în postura de a prelua ceea ce au negociat şi au decis alţii. Doamnelor şi domnilor senatori şi deputaţi, în urmă cu trei ani, prin votul dumneavoastră, România a ratificat Tratatul constituţional ["Constituţia UE", caducă], odată cu ratificarea Tratatului de aderare la Uniunea Europeană. Aşa cum ştiţi, Tratatul constituţional nu a putut intra în vigoare. Din fericire, aşa cum noi am susţinut în timpul negocierilor, inovaţiile din acest document au fost preluate în Tratatul de la Lisabona. Aceste inovaţii sunt un pas înainte faţă de tratatele europene în vigoare acum."

 

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