La început luam ca pe ceva necesar "reformele" anunţate de Marine Le Pen, iar dediabolizarea Frontului Naţional chiar este necesară. Debarcarea "Menhirului" (Jean-Marie Le Pen - tatăl) părea un trist episod, dar totuşi justificabil ("vârsta 80+ a fostului lider FN", "beneficiile rebranduirii mai mari decât şocul în rândurile militanţilor"...). Dar în spate se pare că-i vorba despre altceva, care merge mult mai departe decât o "rebranduire". Garda veche naţionalistă (care scrie la Rivarol) o numeşte chiar... lichidare (dizolvare a esenţei de bază, transformarea în surogat). Cam asta înseamnă "schimbarea de nume" (aloo! Front National nu-i... FSN ca să se pună problema numelui). Cadrele FN dezmint "schimbarea" (conştientizarea grozăviei?), însă Marine Le Pen o reconfirmă. Ba chiar organizează vizite în teritoriu şi trimite membrilor FN Chestionarul Refondării (un refuz masiv, cum este de aşteptat, o va putea opri?). Un subiect care promite să devină scandalul politic al anului în Franţa. În România, cu girul Marinei Le Pen s-a lansat PFN, cu liderul Laurenţiu Rebega. Trebuia văzut încă de pe atunci că şi Rebega este tot un surogat.
Front National : la grande liquidation
SAUF ÉNORME surprise, le Front national ne passera pas le printemps. Après quelque quarante-cinq ans d’existence, sa présidente Marine Le Pen a décidé de le saborder, de le liquider, de l’assassiner. Faisant fi de l’avis du père fondateur, des militants et cadres historiques, et même des adhérents actuels qui, d’après plusieurs sources concordantes, restent très majoritairement attachés au nom Front national et à son logo, la flamme tricolore copiée de celle du MSI italien et symbole de l’espérance, la quinquagénaire acariâtre a choisi d’en finir avec un mouvement qui a suscité depuis près d’un demi-siècle tant de dévouements militants, tant de combats désintéressés, tant de sueurs, de joies et de larmes, tant d’espoirs, de rêves et de désillusions, tant de bonheurs et de sacrifices. Marine Le Pen a décidé de tout changer, sauf elle-même. Tout doit disparaître, sauf elle. Tout doit s’évanouir, tout doit être détruit, anéanti, jeté aux oubliettes, sauf elle. Tout doit être jeté par-dessus bord, sauf le chef qui a mené ses troupes au désastre.
Il y a dans la démarche obsessionnelle et macabre de Marine Le Pen une logique implacable. Après avoir liquidé les fondamentaux du mouvement, après avoir passé à la centrifugeuse des pans entiers du programme historique, de la défense de la famille et de la vie innocente à la réduction de la pression fiscale en passant par l’abrogation des lois liberticides et le rétablissement de la peine capitale, après avoir traîné en commission de discipline, suspendu puis exclu, et de quelle odieuse manière, le père auquel elle doit la vie, son patronyme, sa carrière, son pouvoir, ses biens, sa position sociale, après avoir purgé les cadres historiques et valeureux du mouvement, après avoir pourchassé impitoyablement sur les réseaux sociaux les militants et candidats qui avaient commis le crime de poster des messages politiquement, moralement ou historiquement incorrects, elle parachève son entreprise de liquidation en supprimant le nom et le logo du Front. La rose bleue couchée qu’elle avait choisie comme emblème pour sa campagne présidentielle était déjà tout un programme : elle était couchée comme le sont les fleurs gravées sur les pierres tombales, elle était horizontale comme l’est un encéphalogramme plat, elle était au fond déjà morte comme l’est le mouvement dont elle a hérité clé en main et qu’elle a tué en moins d’un septennat.
MAIS LE PLUS impardonnable sans doute dans le bilan de la déménageuse passée à la lessiveuse lors du débat du 3 mai, funeste soirée qui fut le cimetière de la poissonnière, c’est d’avoir tué l’âme et l’esprit du mouvement. Car aussi imparfait et critiquable que fût l’ancien Front national, on ne peut nier qu’il constituait une famille, qu’en son sein la camaraderie militante, l’amitié, la chaleur et la profondeur des sentiments nés de combats menés en commun y régnaient en maîtres. Qui ne se souvient, pour ceux qui y ont participé, des universités annuelles du Front national de la jeunesse dans le château de Roger Holeindre à Neuvy-sur-Barangeon (Cher) avec le lever des couleurs, les discours émouvants de “Popeye” qui, dans cette bâtisse coloniale, retraçait avec sincérité, avec chaleur, les sacrifices et l’héroïsme de tous ceux qui sont tombés au XXe siècle pour que France continue ? Qui a oublié ces immenses et magnifiques rassemblements au Bourget ou sur la pelouse de Reuilly à l’occasion des BBR et où des Français venus de tous les horizons communiaient dans une même ferveur, un même enthousiasme, une semblable espérance ?
Mais Marine Le Pen et ses conseillers, l’homosexualiste Chenu et l’ectoplasmique Philippe Olivier, l’assemblage de Gay-Lib et du grand vide, de Têtu et des malotrus, n’ont cure de ces souvenirs. Ils ne peuvent donner ce qu’ils n’ont pas, transmettre ce qu’ils n’ont pas reçu, ils sont sans cœur, sans principe et sans honneur. Ils se moquent éperdument de tous ces militants anonymes qui, par amour de leur pays, au nom de leur idéal, ont perdu leur travail, leur conjoint, leur famille, leur santé, leur liberté ou leur vie. Ils piétinent sans vergogne les huit militants du Front national qui ont été assassinés parce qu’ils étaient fiers de porter les couleurs de ce mouvement et qui l’ont payé de leur vie, à commencer par François Duprat tué par un engin explosif activé à distance pendant l’entre-deux-tours des législatives de mars 1978. Ils oublient Robert Lagier, mort en prison et que Thémis a laissé expirer derrière les barreaux alors qu’il était atteint d’un cancer pour avoir fait usage dans la panique d’une arme à feu, lors d’un collage nocturne à Marseille, ayant tué accidentellement un Comorien, alors qu’il se sentait menacé et encerclé. Ils n’ont cure des combats, ô combien courageux, d’une Marie-France Stirbois, poursuivie dans sa ville de Dreux par des hordes, et face auxquelles elle n’a jamais reculé, cette même Marie-France Stirbois que Marine Le Pen traitait élégamment de “mémère” et contre laquelle elle se déchaînait en bureau exécutif alors que la malheureuse était atteinte d’un cancer du péritoine en phase terminale ! La quinquagénaire et sa bande d’arrivistes et de dégénérés sont totalement insensibles à l’histoire de France, à ses traditions, à ses terroirs, à ses paysages, à ses monuments, à sa foi, à ses héros, ses soldats, ses saints et ses martyrs, à la messe traditionnelle, latine et grégorienne. Ils n’aiment et ne connaissent que les discothèques et les night clubs, les chansons et les séries télévisées débiles et débilitantes.
De ce qui était un assemblage de Français aimant charnellement leur pays, elle a fait un lupanar pédérastique, une cage aux folles, un sauna gay, une immense et vomitive backroom. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous apprenons que Bruno Bilde, député FN du Pas-de-Calais, concubin du maire inverti d’Hénin-Beaumont et secrétaire général du FN Steeve Briois, est accusé par d’anciens salariés du Front, eux-mêmes invertis, de « harcèlement homosexuel ». La réalité dépasse la fiction. Le néo-FN, c’est le vice à tous les étages, c’est l’assemblage de la harpie et de la sodomie, de la furie et des invertis, de la poissonnière et de la pissotière, d’un parti qui périt par les parties !
SCANDALES sexuels, escroquerie en bande organisée, financement illégal de campagnes électorales et du parti, mises en examen pour abus de confiance, le Front national, à l’ère de Marine Le Pen, se sera vraiment normalisé et aura épousé les mœurs nauséabondes des autres partis du Système. Comme le notait fort justement Carl Lang, le président du Parti de la France, dans un tweet, comment se fait-il que le Front national soit par deux fois mis en examen, en tant que personne morale, ce qui n’avait jamais été le cas pendant les quelque trente-neuf ans de présidence de Jean-Marie Le Pen ? Comment se fait-il que toutes les campagnes électorales du Front national depuis que Marine Le Pen a pris la tête du parti ont systématiquement fait l’objet d’instructions, de mises en examen et de renvois devant le tribunal correctionnel des principaux dirigeants et que l’on ne compte plus les scandales politico-financiers, de l’affaire des kits de campagne à celle des assistants parlementaires ? Comment se fait-il que les enquêteurs suspectent la mise en place et l’organisation d’un système mafieux au niveau du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais où siège Marine Le Pen et du Parlement européen ?
Alors que les réadhésions sont en chute libre, que les doutes taraudent jusqu’à la base militante et jusqu’au noyau dur des électeurs, que beaucoup de responsables du mouvement n’hésitent plus à dire en off aux journalistes tout le mal qu’ils pensent de Marine Le Pen qui ne sait plus où elle habite et qui est incapable de fixer un cap et de s’y tenir, la simple dignité et le sens des responsabilités auraient dû conduire le chef de cette faillite à quitter la scène et à laisser à d’autres, plus compétents et plus sages, la conduite du navire. Mais pour cela il faudrait beaucoup d’humilité, de courage et d’honneur, qualités dont est totalement dépourvue l’enfant gâtée qui préside aux destinées du mouvement et qui n’a d’autre but que de se maintenir à la présidence du parti pour continuer à bénéficier jusqu’à la retraite sans se fatiguer de la manne publique et des mandats électifs grâce à son seul patronyme qu’elle n’a pourtant de cesse de déshonorer. Mais peut-on attendre autre chose d’une femme qui danse sur sa défaite comme elle le fit le soir du 7 mai, guinchant et se déhanchant jusqu’à l’aube sur des rythmes endiablés comme si elle avait perdu en finale d’un jeu télévisé et qu’elle pouvait enfin s’amuser et s’éclater ? C’est le constat cruel et définitif que fit ces jours-ci Philippe de Villiers, invité de BFMTV : « Une femme qui danse sur sa défaite n’a pas d’avenir ». On ne saurait mieux dire.
Jérôme BOURBON,
Editorial du numéro 3312 de RIVAROL daté du 10 janvier 2018.
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