18 ianuarie 2015

La funeraliile unui Charliehebdo s-a cântat "Internaţionala"; pe ruseşte


Polémia:

Les funérailles de Charb et de Stéphane Charbonnier


Frédéric Malaval, philosophe, écologiste, essayiste… 

♦ Le vendredi 16 janvier 2015, à Pontoise, j’ai assisté à la fin d’un cycle historique. J’ai vu l’Esprit de notre monde dans un cercueil. Les funérailles de Charb se sont déroulées au Hall St Martin de Pontoise. Cette cérémonie émouvante, au-delà de la personne de Charb, marquait la fin, non pas de l’homme adulé ou honni, mais de l’Esprit s’imposant au monde avec la création des Etats-Unis d’Amérique en 1776 et le guillotinage de Louis XVI en 1793. René Girard l’a expliqué.

Toutes les mutations fondamentales passent par un meurtre symbolique. 

Charb, comme directeur de Charlie-Hebdo 2.0, a partagé le même sort que Louis XVI, Nicolas II et d’autres. Avec la mort de Louis XVI une société nouvelle s’est inscrite dans l’Histoire. Avec Charb, c’est l’Esprit de notre temps qui meurt maintenant. Né en France au XVIIIe siècle, il s’estompe sous nos yeux avec l’assassinat d’un de ses enfants.


Le deuil est toujours un moment pénible. Aussi, on ne dira pas que Charlie-Hebdo travaillait pour l’Empire ; on ne dira pas que leurs traits étaient du désherbant jeté sur la société française historique ; on ne dira pas qu’ils ont été tués par ceux qu’ils ont contribué à installer sur le sol de France ; on ne dira pas… Le temps du recul viendra plus tard. Place à l’émotion.

On retiendra leur talent, leur humour, leur intelligence. N’en doutons pas, les convictions de Stéphane Charbonnier étaient réelles ; jusqu’à la mort. Ses espérances étaient belles ; jusqu’à l’utopie. Car c’est cela qui est parti pour le cimetière de Pontoise ce jour. Il repose désormais à côté du lycée et du collège qu’il fréquenta, dans le quartier des Louvrais où nous avons vécu, joué sur les mêmes pelouses, dans les mêmes rues et les mêmes immeubles. Mais sans nous connaître. En 2009, nous avions participé au 50e anniversaire du Lycée de Pontoise qu’une amie avait organisé. Elle était très fière que Charb soit là. Bref, difficile d’ignorer ce moment, même quand on n’est pas du même bord. C’est toujours au moment des funérailles que des familles fâchées à mort se retrouvent, et souvent se réconcilient.

Alors, quand on a la chance de vivre un moment historique, on le relate. C’est un devoir.

La cérémonie a duré plus de deux heures. C’était la première fois que j’assistais à des funérailles laïques. A Pontoise, traditionnellement cela se fait à la cathédrale St Maclou, édifice daté de 1165. Mais la religion ne fut pas absente. Charb votait communiste. Il était laïc et matérialiste. Mais Stéphane Charbonnier était baptisé (*). Une anamnèse fut jouée à la cornemuse, sans les paroles, juste après que le cercueil fut introduit dans le lieu avec l’Internationale chantée en russe comme chant d’entrée. Ce fut un des éléments à portée symbolique de cette cérémonie, riche malheureusement en interventions curieuses.

Aussi, j’espère qu’on oubliera bien vite Luz annonçant que lui et Charb étaient amants et n’avaient de cesse de s’enc… (en français dans le texte). Métaphore, aveu ou franche déconnade, l’auditoire est resté… sur le c… en entendant cela. On oubliera aussi le nombre de fois où le mot « con » a été prononcé, le summun étant atteint par un chanteur « engagé » dont je ne veux pas me rappeler le nom, pour qui l’essence du « con » était ce Français blanc, hétéro, catholique que Zemmour adore.

On oubliera aussi que Mélenchon a confondu cette cérémonie funéraire avec un meeting politique ; que le sénateur Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, a profité de la tribune pour inviter à aller à la Fête de l’Huma, pour déconner. On oubliera tous les propos pourris, dignes d’un Charlie Hebdo pas en forme.

On aura en revanche apprécié la belle image de Mesdames Taubira, Belkacem et Pellerin, trois ministresses de la Ve République issues de trois continents, assises côte à côte et qui, muettes au premier rang, affichaient par leur association la nostalgie d’un empire français intégré à un empire plus grand que lui désormais. Elles furent dans ce moment émouvant l’écho féminin de notre temps aux affiches des années 1930 montrant de virils mâles indigènes unis par le drapeau bleu-blanc-rouge. Mais en 2015, c’est la dépouille de Charb qui les unit.

On retiendra les beaux discours, dont ceux des susnommés, malgré quelques dérapages ; les belles musiques, mais pas toujours les paroles. On aura vu Jack Ralite, revenu d’un autre âge pour l’occasion. On aura aussi aimé la clôture de Patrick Pelloux, avec l’espoir que son art d’urgentiste soit à la hauteur de son verbe.

Sur un air New Orleans Jazz, précédé de chansons en anglo-américain, on aura été ému à la vue de communistes cacochymes soulevant un poing chenu au passage de Charb vers sa dernière demeure. A Pontoise, ville qu’il aimait tant. Où il revenait chaque mardi déjeuner avec ses parents.

Alors oui, j’ai vu la fin d’un monde aujourd’hui. Mais je suis inquiet. Avant que Louis XVI perdît la tête, les philosophes avaient bossé. On savait où aller, à peu près… L’URSS a disparu. Charb a été assassiné. Il ne reste que les USA. Vers quoi allons-nous maintenant ? 

Frédéric Malaval
17/01/2015
(*) Charlie Hebdo, n°1178, 14 janvier 2015, p.14.

Correspondance Polémia – 17/01/2015

Image : obsèques de Charb (Stéphane Charbonnier).

9 comentarii :

Riddick spunea...

Charb : Luz avoue avoir été son amant lors des obsèques [DISCOURS COMPLET]

Le dessinateur a rendu un hommage vibrant, entre humour grinçant et instants d'intense émotion. Voici l'intégralité de son discours en vidéo.

Il était son ami, son camarade de rédac et "de beuverie" au sein de Charlie Hebdo. Luz a rendu un très émouvant hommage à Charb, enterré ce vendredi 16 janvier, à Pontoise. Dès le début de son discours, qui durera 10 minutes, il annonce : "Charb, je peux l'avouer enfin, je sais que tu ne m'en voudras pas de le révéler à ta famille, tes amis, tes camarades, tes lecteurs et lectrices... Charb, mon amant". Et de poursuivre, glissant de l'émotion à la grossièreté, dans l'esprit de Charlie Hebdo : "Ah, qu'est-ce qu'on s'est enculé toutes ces années ! Depuis que tu m'as fait découvrir les Dead Kennedys en 1991". Luz a sans doute voulu faire un clin d'oeil à la polémique Jeannette Bougrab, absente des obsèques, qui se présente comme la veuve de Charb.

S'adressant aux "lecteurs et lectrices de toujours ou d'un jour", celui qui a dessiné la une du dernier Charlie Hebdo, mettant en scène le prophète Mahomet pleurant les attentats, il lance : "Je suis Charlie, prouvez-le ! Prenez vos crayons, vos papiers, un scan, un ordi, exprimez-vous... En texte, en dessin, en vidéo, que sais-je !". Et d'ajouter : "J'imagine et je me marre [...] Tu aurais dessiné Netanyahou et Mahmoud Abbas. Dans ton dessin, ils ne se tiendraient pas la main, mais ils tiendraient la bite à Sarkozy". Plus loin, pour conclure : "Mon vieux pote, on ne va plus trop s'enculer tous les deux mais l'humour bande encore ! Too drunk to fuck, but too funny to die !".

http://www.linternaute.com/actualite/societe-france/charb-luz-avoue-avoir-ete-son-amant-lors-des-obseques-discours-complet-0115.shtml

Anonim G spunea...

In context imi amintesc cele zise de Holland, conform caruia ''ILLUMINATI AU LOVIT FRANTA''.
Si atunci ma intreb, a propos si de materialul privind NOM:
ILLUMINATI se pozitioneaza contra bolsevicilor atei , evreilor si homosexualilor(parca asa am inteles eu din articolul de mai sus, ca era raposatul Charb, sa-l ierte Dumnezeu desi era necredincios, chiar daca fusese ''botezat''), actionind pentru eliminarea lor fizica, in cea mai buna traditie jihadista ?
Cam ce ar putea insemna asta in contextual actual ?!
Sa fie musulmanii jihadisti care s-au dedat la aceasta oribila crima, bratul inarmat al ILLUMINATI ???
Sau holteiul asta de Holland nu prea stia ce rostea ?
Eu m-am incurcat de tot !

Riddick spunea...

Nu am auzit despre această expresie "a lui Hollande", probabil i-a fost atribuită. Dacă s-a făcut aşa, lovitura s-a făcut cu ştirea lui.

Extrema dreaptă îl dă printre beneficiari... ca şi pe Marine Le Pen:

Grand gagnant, M. Hollande

Primo, dans une conjoncture hautement dépressionnaire en France — mais aussi en Europe avec un éventuel prochain éclatement de l’Euroland si la Grèce en sort — le premier gagnant est bien entendu le chef de l’État français dont la cote de popularité, au moins dans le « peuple de gauche », devrait remonter en flèche. Le chef de l’État n’apparaît-il pas comme le sauveur du pays ? Celui qui a su unir les Français — de la République à la Nation — au moins le temps d’une “messe” vespérale ? Celui que sont venus soutenir « cinquante chefs d’État et de gouvernement »… En fait il ne devait pas y en avoir plus d’une petite dizaine au premier rang où se remarquait la présence de deux criminels de guerre, MM. Netanyahou et Porochenko. Le premier ayant joué des coudes avec l’aide de ses deux gardes du corps pour se propulser à la gauche de l’homme-qui-rit. Ajoutons que M. Netanyahou s’est imposé à Paris en faisant preuve d’un sans-gêne monumental1. Mais point d’Américain. Le secrétaire d’État John Kerry était absent tandis que le Russe Sergueï Lavrov, présent, était relégué au nième rang des défilants, loin derrière Marek Halter.

Un homme — nous parlons du président — qui, ayant dégringolé au plus bas de l’échelle du crédit politique, se voit du jour au lendemain bénéficier d’un inespéré retour en grâce populaire. Cela parce qu’il aura été l’homme qui a déclaré la guerre à la terreur et fait de Paris le temps d’une journée d’hiver ensoleillée, « la capitale du monde »… dixit le personnage en question. Néanmoins, que seront les lendemains de fêtes ? Quand il faudra se réveiller de l’ivresse de la grande communion dans la fraternité et de l’adoration aux martyrs de la liberté d’expression ? La France aura-t-elle alors la gueule de bois ? [...]

Second prix : dame Le Pen

Autre lauréate du loto de la terreur, Mme Le Pen à laquelle le New York Times, ce baromètre des oligarchies régnantes, accorde ses faveurs en lui donnant la préséance sur le sieur Hollande. Sous le titre habile « In Cold Political Terms, Far Right and French President Both Gain » traduisible « En termes froidement politiques, l’extrême droite et le président français sont tous deux gagnants », l’article assorti de deux photos est sans ambiguïté, les faveurs vont à la dame. La photo de Hollande, plus benêt que jamais, arrive en second. L’image a été volontairement réduite ce qui est la règle pour une “mineure”.

Du point de vue “événementiel”, la photo de Le Pen est vivante, on y voit quelqu’un qui se bat, alors que celle de Hollande est l’habituel portrait de l’idiot du village. Un choix éditorial qui en dit long quand on sait ce qu’est le New York Times, organe de référence et même « la voix », des élites mondiales [nytimes.com11janv15]. Les élites mondialisées auraient-elles déjà choisi Marine Le Pen comme futur chef d’Etat français ? […

http://www.rivarol.com/Billet.html

(link-ul de la Rivarol direcţionează la acest pasaj doar pentru o perioadă limitată, subiectul editorialului se schimbă săptămânal; articolul integral este "cu plată")

Crystal Clear spunea...

Cântatul internationalei în ruseşte m-a lăsat" bouche bée"

Riddick spunea...

Nu prea m-am mirat. Pentru publicul de dreapta din România, s-a ascuns orientarea (orientările !) ziariştilor de acolo.

Crystal Clear spunea...

Da, aşa este s-a ascuns !

Riddick spunea...

Aici e clipul în care Sarkozy vorbeşte despre "aceşti iluminaţi":

https://www.youtube.com/watch?v=V-sYGKE-wbM

Nu ştiu ce a intenţionat, sau ce înţeles a dat acelui cuvânt (nu sunt sigur - Hollande "e-n schemă" şi el, ce mama dracu'...).

Crystal Clear spunea...

Din greşeală ai scris Sarkozy.

Riddick spunea...

Da... :)

Postare nouă !


Citate din gândirea profundă a europeiştilor RO

Adrian Papahagi, 2011: "Înainte de a fi români, am fost europeni. Și creștini. Ce altceva suntem decât un amestec rasial daco-romano-slavo-cuman? De ce ne temem, așadar, de Statele Unite ale Europei, de parcă am pierde mai mult decât am câștiga? De parcă acquis-ul comunitar nu prevalează deja asupra legislațiilor naționale. Acest proiect nu e nou; el a fost doar diluat pe parcurs. Este proiectul federalist al creștin-democraților care în anii 1940-50 au pus bazele Uniunii Europene. Un proiect abandonat la jumătate de drum: Parlament European, dar nu și guvern federal european. Monedă unică, fără guvernanță financiară unică. Spațiu comun de securitate, fără armată comună. A venit momentul să desăvârşim proiectul gândit de Robert Schuman, Alcide de Gasperi, Konrad Adenauer, Grigore Gafencu și alți politicieni creștin-democrați după cel de-al doilea război mondial."

 

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