Polémia:
Guillaume Faye, essayiste…
♦ Angela Merkel et François Hollande viennent de rentrer de leur périple baltique, la première allant de ce pas retrouver ses amis à Munich, le second se précipitant « dans ses terres en Corrèze » poser la première pierre du futur cinéma de Tulle (capitale de la Corrèze). Comme le dit RTL, ce matin à 10h45 :
« Des grandes questions internationales aux préoccupations locales, François Hollande ne s’arrête pas. “On avait un président qui essayait de sauver le monde hier soir et qui aujourd’hui se retrouve en amoureux du cinéma”, s’amuse un habitant… ».On a oublié, à la suite des attentats islamiques en France de janvier, la tragédie qui se déroule dans l’est et le sud de l’Ukraine : les forces armées et les milices du gouvernement de Kiev alimentent une guerre civile épouvantable pour les populations, en majorité russophones. Il est maintenant démontré qu’elles sont armées et financées par Washington, qui entretient sur place des conseillers. Beaucoup plus que les forces des dissidents russophones par Moscou. Avec la complicité des Européens, qui n’ont rien compris au film. Certes, M. Hollande et Mme Merkel, pour reprendre la main diplomatiquement, essaient de négocier avec le gouvernement de Kiev et avec Vladimir Poutine, paraissant refuser la stratégie belliciste de John Kerry (Secrétaire d’ État américain) qui, lui, donne des armes à Kiev. Mais c’est insuffisant. C’est pourquoi, cet article plaide en faveur d’une reprise en mains du problème par le Kremlin.
Les exactions de Kiev
Dans la région de Donetsk (où existe une république autoproclamée) on a dénombré en janvier 295 victimes civiles des bombardements ukrainiens, sans compter, en plein hiver dans ce pays au climat difficile, les innombrables destructions de maisons, d’infrastructures, avec des cohortes de réfugiés et de blessés non soignés, les pensions qui ne sont plus payées, la misère qui s’installe. Depuis le début de la guerre civile, près de 4.000 morts ont été dénombrés, la majorité chez les populations russophones. Un épisode assez sinistre s’est produit, qui n’est pas à l’honneur du gouvernement de Kiev ni de l’Union européenne : dans l’hôpital de Kalinina, pour l’instant épargné par les bombardements ukrainiens, des patients diabétiques sont en manque de dialyse par insuline. Ils risquent une mort prochaine, parce que le ministère de la Santé de Kiev ne fournit plus les doses. L’hôpital a demandé l’aide de l’Union européenne, de la Commission de Bruxelles. Il a essuyé un refus. Parce qu’on n’aide pas le camp désigné comme «ennemi». Cette position est tout simplement criminelle. Honte aux autorités européennes.
La situation est dans l’impasse
La Russie devrait se demander maintenant si elle doit taper du poing sur la table ou laisser passer l’orage. La diplomatie discrète de M. Lavrov n’a pas été entendue. L’hypothèse d’une intervention militaire russe dans l’est et le sud-est de l’Ukraine, immédiate et déterminée, a été écartée par le Kremlin, afin de ne pas envenimer les choses. Et de ne pas tomber dans la provocation américaine. Il faudrait peut-être reconsidérer cette position. On accuse M. Poutine de brutalité et de cynisme ? Il a été jusqu’à maintenant très patient et très modéré ; la récupération de la Crimée par la Russie (référendum massif) a été parfaitement démocratique et légitime puisque c’est un territoire russe. Le processus s’est déroulé dans la paix civile : y a-t-il une guerre en Crimée ? Non. Le Kremlin veut éviter le retour de la guerre froide. Mais Washington a décidé que la guerre froide devait recommencer, ce qui est fait. Il faut en prendre acte et choisir son camp.
Le gouvernement russe a été très patient vis à vis de l’«Occident» dirigé malheureusement par Washington, surtout la France qui, avec Chirac, Sarkozy et Hollande (pas Mitterrand) est revenue dans le giron de l’Otan et n’a plus de politique étrangère indépendante. La russophobie est largement relayée par les médias, disons à 80%. On diabolise notre ami principal, la Russie. Avec les sanctions économiques stupides (et souvent illégales au regard du droit international, concernant notamment les avoirs personnels des dirigeants) qui nuisent grandement à la France et à l’Allemagne, qui poussent la Russie dans les bras de la Chine en plombant l’économie russe, la situation est totalement bloquée.
Aucune négociation n’est plus possible. Les cessez-le–feu ont été violés les uns après les autres. Les grands pays de l’UE sont trop dépendants de Washington pour être crédibles dans un déblocage de la situation. Et surtout, ils sont, de manière complètement ridicule, influencés par les gouvernements de la Pologne et des Pays Baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) qui développent une obsession antirusse haineuse et délirante en se prétendant menacés.
L’Ukraine a tout perdu
De toutes façons, il ne faut pas rêver : jamais, après ce qui s’est passé, après plusieurs mois de guerre civile et d’hostilité brutale du gouvernement de Kiev, les populations de l’est et du sud de l’Ukraine, en majorité russophones, n’accepteront désormais l’autorité de Kiev, voire même de rester «ukrainiennes». Elles ont trop souffert. Même l’hypothèse de «provinces autonomes» dans un cadre ukrainien fédéral est compromise. C’est trop tard. Les russophones qui, avant le conflit, acceptaient de se dire «Ukrainiens» ne l’accepteront jamais plus. L’amputation de l’Ukraine de sa partie russophone (en réalité «russe», pour dire les choses clairement) semble inévitable. Si l’on organisait un référendum dans ces régions, il y a fort à parier que l’opinion, traumatisée, choisirait soit une république indépendante liée à la Russie, soit même l’union pure et simple avec la Russie. Mais de toutes façons, le gouvernement de Kiev, qui a versé dans une russophobie aussi stupide que suicidaire, sur injonction de Washington et des milieux atlantistes européens, ne récupérera jamais les provinces russophones.
Ce qui est dramatique pour l’Ukraine, c’est que son intérêt était de s’allier pacifiquement avec la Russie pour un développement conjoint entre peuples proches ; et qu’elle a choisi la pire voie possible, en obéissant à des maîtres qui se moquent d’elle et qui ne veulent qu’une seule chose : provoquer la Russie, la sanctionner, l’empêcher de redevenir une grande puissance et de s’allier à l’Europe. En faisant entrer l’Ukraine dans l’OTAN (obsession de Washington) en créant un casus belli avec la Russie. La pauvre Ukraine a été sacrifiée et elle est aujourd’hui dirigée par un gouvernement et une idéologie complètement contraires à ses intérêts. Ce qui est lamentable dans toute cette histoire, c’est que, finalement des Européens s’affrontent entre eux, alors que l’ennemi, le véritable ennemi est ailleurs.
Pour une intervention militaire russe d’interposition
La Russie n’a plus rien à perdre à une intervention directe et ouverte – y compris militaire, je le dis tranquillement – pour défendre les populations civiles russophones. En effet, les sanctions économiques ne pourront pas s’aggraver significativement. Et l’OTAN n’a absolument pas les moyens militaires d’intervenir. D’autre part, la politique poutinienne de restauration de l’armée russe avec un budget sérieux met Moscou à l’abri de toute réaction occidentale armée.
Une intervention de l’armée russe, comme force d’interposition dans l’Est et le Sud de l’Ukraine (Marioupol), pour dissuader l’armée et les milices de Kiev de continuer leurs destructions semble indispensable, puisqu’aucune force d’interposition de l’ONU (par ailleurs en général inefficace) ne sera jamais déployée. La Russie doit mettre l’Occident devant le fait accompli.
Dès lors que la Russie aura déployé une force d’interposition militaire pour protéger les populations russophones de l’armée et des milices de Kiev, ces dernières reculeront et cesseront leurs exactions et leurs rêves de «reconquête». Il y a peu de chances que la guerre reprenne et que les politiciens de Kiev choisissent d’affronter l’armée russe. Dans le même temps, Moscou doit organiser dans la foulée un plan immédiat d’aide et de sauvetage (humanitaire, sanitaire) aux populations civiles scandaleusement délaissées par la «communauté internationale». Dans un troisième temps, après ce coup de force nécessaire, le Kremlin doit exiger une conférence internationale sur le sort des provinces Est et Sud de l’Ukraine, suivie d’un référendum sous contrôle international (ONU et OSCE). Ce référendum porterait sur trois options : maintien dans une Ukraine fédéralisée, constitution d’une république indépendante, adhésion à la Fédération de Russie. Seuls les peuples peuvent décider de leur sort, pas les politiciens. Surtout quand ils prennent leurs ordres de l’autre côté de l’Atlantique.
Comme le disait le général de Gaulle, il y a des moments dans l’histoire où il ne faut plus tergiverser, négocier, calculer, mais où il faut décider. Les conséquences de l’indécision sont toujours pires que celles de la décision. Le Kremlin doit maintenant décider d’intervenir : dans le poker géopolitique, M. Poutine a un meilleur jeu que les autres. A lui d’abattre ses cartes.
Guillaume Faye
6 février 2015
19 comentarii :
Franța a ales...
On Saturday, Hollande said that the eastern Ukrainian regions of Donetsk and Lugansk need “rather strong” autonomy from Kiev.
Could the French be wary of Washington’s dirty war in the Ukraine, and waring of the West allying with Nazis in Kiev?
http://21stcenturywire.com/2015/02/07/hollande-defies-hebdo-false-flag-calls-for-greater-autonomy-in-east-ukraine/
La început, asta cereau şi separatiştii: autonomie largă, eventual federalizare.
"A trecut baba cu colacii".
Nu mai este valabilă oferta, secesiunea e singura cale (controversa fiind "care vor fi noile frontiere ?").
Kievul refuză negocieri directe cu separatiştii (cerute recent de Lavrov), singurele exceptii fiind tratativele de armistiţiu ("locale").
Articolul de la Polémia e cam naiv - n-ar accepta separatiştii şi nici electoratul rus "îngheţarea status-quo-ului", obiectivul fiind secesiunea de Ucraina a întregii populaţii rusofone ("Novorossia").
.. deşi strategic, din punctul de vedere al intereselor pe termen lung ale Rusiei, obiectivul ar fi lichidarea clicii de la Kiev şi scoaterea Ucrainei de sub influenţa vestului.
Atunci care sunt criteriile celor de la Polémia? Sunt veniți dintr-o altă lume, nu țin cont că acolo (Novorossia) sunt majoritari rușii? Poate au interese meschine și noi nu știm fiindcă asta se ințelege din utopia lor!
"La situation est dans l’impasse" cand defapt situația poate fi rezolvată destul de simplu, or autodeterminarea e doar pentru unii?
Pentru Kosovo "a fost valabil", aici - "nu".
Cred că se înscrie (articolul) într-o serie mai mare de avertizări gen "era clar că nu mai exista decât opţiunea militară, dacă Kievul nu cedează", care sa fie citate post-factum (după ce se va declanşa).
Pastila globalistă care-mi scăpase: "provoquer la Russie, la sanctionner, l’empêcher de redevenir une grande puissance et de s’allier à l’Europe" - exact Eurasia de care vorbeşte Dughin, şi care nici ea nu-i altceva decât tot un proiect globalist:
Aleksandr Dughin: "Crearea axei Berlin – Moscova, ca o construcţie occidentală portantă a Imperiului Eurasiatic, presupune câţiva paşi serioşi privind ţările Europei de Est situate între Rusia şi Germania"
http://riddickro.blogspot.ro/2011/01/aleksandr-dughin-crearea-axei-berlin.html
Globaliștii presează fuziunea Rusia-UE
http://riddickro.blogspot.ro/2012/12/convergenta-globalistii-preseaza.html
Opinia mea: dacă Putin nu intervine decisiv anul ăsta, e şi el "just a pawn in the game".
decisiv = secesiunea "finală" a actualului teritoriu separatist, sau a întregii Novorossii (la nord - Harkov, la vest - Odessa).
...nemaivorbind de "obiectivul maximal" - schimbarea de regim la Kiev.
Costurile acestuia nu sunt cu mult mai mari decât ale "variantei reduse".
Disuasiune, cum zicea Ceașcă; neamestecul în treburili interne!
Cu ce drept coane?
Post-factum-ul e un fel de nenea Nostradamus; nu v-am spus că va fi război?
Aleksandr Dughin = Ștalin,
unde rezultanta este:
Ștalin + Ocțident = Love
Ceaşcă avea dreptate cu "neamestecul în treburili interne" *, deşi nu o spunea ca patriot, ci ca mafiot care-şi apăra "teritoriul lui".
* neamestecul în afacerile interne ale unui alt stat figurează ca articol (şi principiu) în Carta ONU
"Qui vivra, verra !" (n'est-ce pas ?) ;-)
Încă o dudă: "On diabolise notre ami principal, la Russie."
"Notre" - cine suntem noi, care avem ca prieten principal Rusia ? Nu zic să nu fie "prieten"; dar... principal ?!
Păi da! Cînd au înființat ONU, toate țările erau pline de varani.
Puteau cloci în voie ouă de basilic!
Acum mă intreb; dacă mai există astfel de târâtoare.
Pot statele avea - vraiment - prieteni, şi dintre ei, unii "principali" ?
Iar dacă ne referim la grupuri - da, însă vocea/imaginea lor e distorsionată de afişarea alături de "prieteni".
Dom'n'e, articolul ăla cu "neamestecul" nu-i negativ, chit c-apare la "Biblia" turbăciunilor.
Phoenix: "Vasiliscul si aspida" :)
https://www.youtube.com/watch?v=65Yf_1GYxw0
http://www.versuri.ro/versuri/gelgid_phoenix-vasiliscul-si-aspida.html
Şarpe, şerpeşte,
Cu solzi ca de peşte,
Râul şerpuieşte.
Şi-n apa pârăului,
Umbra spinărăului,
A şarpelui, răului.
Normal că nu-i negativ neamestecul, numai că "Biblia" lor sună frumos..., și doar atât!
A șarpelui, răului.
https://www.youtube.com/watch?v=J11dPIR-fCM&feature=player_detailpage#t=335
Am scris aici
http://riddickro.blogspot.ro/2014/07/ignorarea-ticaloasa.html
despre ignorarea de către mass media şi autorităţile RO a protestelor românilor din Ucraina împotriva războiului cu secesioniştii.
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